L’Est de la République démocratique du Congo traverse une crise humanitaire multidimensionnelle. Dans les provinces comme le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri, de nombreux enfants sont au bord du gouffre. Voici ce qu’ils vivent — et comment chacun peut aider.


Ce que subissent les enfants

  1. Violences, sécurité et droits bafoués
    • Les signalements de violations graves contre les enfants ont triplé depuis la dernière escalade des violences fin janvier 2025 : meurtres, mutilations, recrutements forcés par des groupes armés, violences sexuelles et enlèvements.
    • L’UNICEF alerte sur une augmentation alarmante des violences sexuelles contre les enfants (Nord-Kivu et Sud-Kivu), des cas souvent sous-déclarés, et des survivants sans toujours accès à des soins post‑agression.
  2. Déplacements forcés et conditions dangereuses
    • Trois derniers mois : 658 000 personnes supplémentaires déplacées dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, parmi lesquelles 282 000 enfants.
    • Camps ou sites de déplacés souvent surpeuplés, avec un accès insuffisant à l’eau potable, aux installations sanitaires, à la protection. Risques élevés de maladies, de famine, de traumatismes psychologiques.
  3. Éducation sacrifiée
    • En Ituri, l’intensification des violences a privaté 130 000 enfants supplémentaires d’accès à l’école en seulement quelques mois. Plus de 1,3 million d’enfants non scolarisés dans la province.
    • De nombreuses écoles sont endommagées, détruites, occupées ou fermées, ce qui compromet le droit fondamental à l’éducation.
  4. Santé, nutrition, et eau insalubre
    • Les conditions d’hygiène et d’assainissement étant très faibles, les enfants vivant dans des zones de conflit prolongé ont trois fois plus de risque de mourir de maladies liées à l’eau que des violences elles‑mêmes.
    • Des centaines de milliers d’enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, de maladies infectieuses, sans accès fiable à des soins médicaux.

Pourquoi la situation dérape : les freins à l’aide

  • Le financement humanitaire est critique, insuffisant : beaucoup de secteurs essentiels (éducation, protection, santé) sont largement sous‑financés.
  • L’insécurité persistante rend l’accès difficile à certaines zones ‒ aide retardée ou empêchée.
  • Logistique, routes impraticables, éloignement, absence d’infrastructures : tout cela complique l’acheminement des secours.

Appel à l’aide : ce qui est nécessaire — argent et nature

Nous ne pouvons plus rester spectateurs. Les enfants de l’Est de la RDC ont besoin de solidarité concrète. Voici comment vous pouvez agir :

💶 Aide financière

  • Soutenir des ONG ou organisations reconnues qui travaillent directement dans les zones touchées : UNICEF, HCR, Croix-Rouge, ONG locales.
  • Faire un don à des fonds d’urgence ciblant la nutrition, la santé (y compris les soins post‑violence sexuelle), l’eau et l’assainissement, et l’éducation dans les camps ou postes mobiles.
  • Aider à financer les reconstructions d’écoles, les kits scolaires, les infrastructures sanitaires.

📦 Aide en nature

  • Fournir des fournitures scolaires, cahiers, stylos, uniformes, pour les enfants déplacés ou privés d’école.
  • Apporter des vivres, des kits alimentaires, des compléments nutritionnels pour les enfants malnutris.
  • Fournir des produits d’hygiène, des moustiquaires, du matériel de purification d’eau, des abris temporaires.
  • Soutien psychosocial : jouets, matériels d’art, livres pour enfants, pour aider à restaurer un peu de normalité et soulager le traumatisme.